ARTPIT0001596
Huile sur Toile Sujet Sacré - XVII Siècle
Jésus Devant Caïfa
Huile sur toile.
Le tableau reprend l'œuvre du maître hollandais Gerrit Van Honthorst, créé en 1617 et aujourd'hui conservé à la National Gallery de Londres.
Néerlandais de naissance, van Honthorst arrive à Rome peu après la mort du Caravage, dont il assimile le style, ce qui lui vaut le surnom de "Gherardo delle Notti".
A Rome, l'artiste a été accueilli par la famille Giustiniani, qui a commandé l'œuvre pour sa collection privée, où elle est restée jusqu'en 1804. D'abord apportée à Paris dans la collection Bonaparte, après de nouveaux changements de propriétaire, elle est finalement arrivée à Londres en 1922.
Le tableau raconte l'épisode dramatique de la rencontre entre le prêtre Caïphe et Jésus, lors de son
La passion.
Toute la partie supérieure est occupée par l'obscurité : le vide, le néant, concentrent l'attention sur les deux protagonistes et sur le drame qui se déroule. La scène est très statique, presque figée dans un moment précis, l'acte accusateur du prêtre contre le Christ, soulignant l'intensité du drame intérieur profondément douloureux.
Dans la scène, Caïphe est à gauche, assis à la table sur laquelle est posé le livre de la loi juive, et lève le doigt d'un ton accusateur ; Jésus est à droite, debout, les mains liées, dans une attitude humble.
Au centre une bougie, seule source de lumière, qui fait le lien entre le visage de Caïphe et celui de Jésus, qui se rencontrent dans un jeu de regards selon une ligne diagonale, et dont la lumière artificielle souligne impitoyablement l'expressivité, Contraste grotesque et colérique celui du prêtre, souffrant, mais lumineux et posé celui du Christ.
En arrière-plan, derrière les deux protagonistes, se trouvent les figures d'autres grands prêtres. Ils ne sont que des ombres dans l'obscurité, en attente de jugement et leurs visages sont plongés dans l'obscurité qui augmente la tension.
L'empreinte caravagesque se perçoit clairement dans le contraste des lumières et des ombres, dans l'intensité des regards.
La toile proposée ici, environ la moitié de la taille de l'original, mais fidèle dans ses formes stylistiques et interprétatives, a probablement été commandée dans des formats plus petits par ceux qui avaient apprécié l'original au Palazzo Giustiniani.
Il a été restauré et regarni au XIXe siècle. Certains noms sont écrits au dos, indiquant la propriété.
Cadre en style.